Histoire – Patrimoine

Le Fort Militaire :

Proéminence stratégique, véritable sentinelle contrôlant le passage vers l’Italie. Le Fort d’Aiton a été construit en 1875-1880, sur les ruines d’un palais épiscopal.
La place militaire française d’Aiton-Chamousset, se compose selon les principes du système défensif mentionnée précédemment.

C’est un fort d’interdiction qui comprenait sept casemates, des magasins, une infirmerie et une cantine pour accueillir une garnison de 350 hommes en temps de guerre. Dès 1886, devenu vulnérable face aux progrès de l’artillerie, son rôle se réduit par la construction des forts du télégraphe, du Replaton et du Sapey. En temps de paix, il ne sert que d’arsenal et de dépôt. Quelques troupes y stationnent en 1914. Durant la seconde guerre mondiale, la milice, l’armée allemande et la résistance s’y succèdent.

En 1962, il sert d’annexe au centre disciplinaire de l’armée française puis en 1972, il est occupé par le 7e BCA. Il a été déclassé en 1984, puis a été acquis par la commune en 1986.

En 2007, des logements ont été construits sur le casernement. Un restaurant panoramique avait ouvert ses portes sur l’aile ouest, mais est actuellement fermé. La Mairie a été installée sur l’emprise du fort.

Le fort a servi de décors pour le film « Fallait pas !.. » réalisé par l’acteur-réalisateur Gérard Jugnot en 1996. Le dessus du fort, dégagé de la terre et recouvert de roofing, a été peint en couleur rouille pour les besoins du film.

Du fort, vous pourrez admirer le panorama vers le massif des Bauges.

ACTUALITÉ : Un nouveau livre sur le Fort vient de paraître « L’histoire du Bagne 1962-1972 », de l’écrivain Arsène Altmeyer et de l’historien Jean-Marc Villermet.

 

L’Eglise :

L’église est dédiée à Saint Laurent et située à Aiton le haut. Elle a été construite en 1700.

Le tableau central du retable représente le martyr de Saint Laurent : brulé à petit feu par l’empereur romain Valérien en 258, à qui il ne voulait pas livrer les objets du culte.
Elle conserve les ossements d’un célèbre prieur d’Aiton, le cardinal Jean de Ségovie.
Lorsque, en 1694, Monseigneur de Masin décide de faire construire son palais, l’église paroissiale gêne la vue magnifique.
L’église actuelle sera donc érigée à ses frais vers 1700. Bâtie sur une éminence qui permet de l’apercevoir de loin, l’église d’Aiton est dédiée à Saint Laurent, le patron de l’ancienne église, déjà mentionné en 1103 comme protecteur de la paroisse d’Aiton. Les visites pastorales du XIXème siècle signalent l’église d’Aiton comme “une des plus belles et des plus majestueuses du diocèse”.